Mariage à l’Egyptienne

25.11.2014

Le dévoreur s'invite au mariage


si comme moi, vous avez aimez le premier tome, je pense que vous aimerez ce second, qui bien que moins intense conserve les mêmes ingrédients de sa réussite.
 Le grand retour de Lasser, ce détective un peu minable qui au gré d’un incroyable concours de circonstances se retrouve propulsé « Détective des Dieux » en Egypte, pauvre gaulois qu’il est. Je vous rappelle que j’avais adoré cette uchronie burlesque, et j’ai beaucoup aimé cette suite. Mais je l’ai trouvé un peu en-dessous du premier tome qui a tout de même remporté le prix des Imaginales 2013 dans la catégorie « Nouvelle ». C’est dire que j’avais été un peu visionnaire avec ma très belle note, mais surtout, cela souligne le vide que bouchaient Sylvie Miller et Philippe Ward dans le genre.
 
                Et donc, le premier tome Un Privé sur le Nil entre dans la catégorie « Nouvelle », et c’est là où je pense que Mariage à l’Egyptienne y perd un peu, sur de points notamment : le rythme et le nombre d’idées. Si l’on peut classer les Lasser dans le genre du polar, les enquêtes de ceux-ci sont à mon sens le début de l’idée humoristique en elle-même. Par conséquent, le fait de passer de plusieurs à une seule enquête limite le nombre d’idées imaginables, tout simplement parce qu’il y a moins de mises en situation différentes.
 
                L’humour était le grand point fort du premier volume, et c’est toujours le point fort du second. Mais le basculement d’un simili-recueil de nouvelles à un roman, cherchant probablement à favoriser une enquête policière plus longue casse donc le rythme entrevu jusque-là.
 
                Néanmoins, si comme moi, vous avez aimez le premier tome, je pense que vous aimerez ce second, qui bien que moins intense conserve les mêmes ingrédients de sa réussite. Vous retrouverez pas mal de clins d’œil sympathiques des premières aventures de Lasser, sans que ce soit lourd. Vous trouverez des frictions divines bien poilantes. Vous trouverez un héros encore un peu niais parfois. Et plein d’autres bonnes choses. Excusez-moi de livrer une critique pas forcément jouissive, mais j’ai sincèrement aimé ce livre (moins que le premier). Seulement, je n’aime pas trop me répéter et ai donc fait la « part belle » au pendant un peu négatif. C’est pourquoi je vous invite à relire ma première chronique sur le tome premier du nom.
 
Note : 8/10
Toujours dans le décalé d’une façon très drôle, mais un peu plus dans le polar aussi, affaiblissant un peu le côté très rythmé du premier volume. A dévorer.