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08.02.2020

Livrement Votre sur les Terres Celtes


Les retournements de situation parfaitement maîtrisés ne laissent pas le temps de s’ennuyer. Cela bouge peut-être un peu rapidement, mais au moins on voit du pays et le tout est comme toujours très bien pensé. Un opus bien divertissant, donc, mais au ton plus sombre que d'habitude.

Mon avis :

Cela devait arriver un jour, il a bien fallu dire adieu à Lasser et ses compagnons. Je l’ai redoutée cet ultime opus, et ce tome acheté aux dernières Imaginales a attendu quelques mois dans ma bibliothèque que j’ose enfin m’y attaquer. Mais c’est comme cela avec toutes les bonnes choses : même si elles ont une fin, on n’a pas forcément envie de la voir arriver. Bien sûr, il y a toujours l’espoir que cela n’ait été qu’un au revoir, mais il est quand même temps de laisser ce vieux compagnon de route se reposer un peu.

Égypte, Crète, Pompéi, Mésopotamie, Atlantide même, il nous en aura fait voir du pays, ce détective désabusé. Et pour cette dernière aventure, quoi de mieux qu’un petit retour aux sources. Pour la première fois depuis sa fuite mouvementée, Lasser pose ses valises dans sa Gaule natale.

De l’Auvergne à la Bretagne, en passant par les Cornouailles, Sylvie Miller et Philippe Ward ne laissent une fois de plus rien au hasard dans la construction de leur univers. À chaque tome je me fais la même réflexion, bon sang que c’est imaginatif ! Jolis clins d’œil et folklore savamment détourné, pour ne pas dire irrévérencieux, ont là encore la part belle, ce qui rend cette lecture jouissive.

Les retournements de situation parfaitement maîtrisés ne laissent, eux, pas le temps de s’ennuyer. Cela bouge peut-être un peu rapidement, mais au moins on voit du pays et le tout est comme toujours très bien pensé. C’est un épisode somme toute très bien rôdé et divertissant, qui se paye le luxe de faire écho avec beaucoup de malice à certaines préoccupations actuelles comme les menaces écologiques.

Le ton y est cependant plus sombre que d'habitude, car ce retour aux sources est pour Lasser loin d'être rose. Il s’y retrouvera forcé d’affronter certaines facettes de son passé et de son histoire familiale, bouclant par là-même son évolution. Les personnages y sont parfois plus dans le gravitas que dans la pitrerie, mais je trouve au final que cela convient très bien à une fin de série, d’autant que l’histoire réserve quand même son lot d’interventions truculentes.

En bref..

Le dernier des Lasser, un épisode dans lequel Lasser pose ses valises dans sa Gaule natale. De l’Auvergne à la Bretagne, en passant par les Cornouailles, Sylvie Miller et Philippe Ward ne laissent une fois de plus rien au hasard dans la construction de leur univers.
Jolis clins d’œil et folklore savamment détourné, pour ne pas dire irrévérencieux, ont là encore la part belle, ce qui rend cette lecture jouissive. Les retournements de situation parfaitement maîtrisés ne laissent, eux, pas le temps de s’ennuyer. Cela bouge peut-être un peu rapidement, mais au moins on voit du pays et le tout est comme toujours très bien pensé.
Un opus bien divertissant, donc, mais au ton plus sombre que d'habitude. Ce retour aux sources est pour Lasser loin d'être rose et il s’y retrouvera forcé d’affronter certaines facettes de son passé et de son histoire familiale, bouclant par là-même son évolution.