Un privé sur le Nil

07.10.2015

Le Weyr de Ty découvre Lasser


ce livre est assez génial. Il se lit facilement et j'ai bien rigolé.

J'ai eu un peu de mal au début. Le prologue m'a surprise par sa longueur. Il constitue une nouvelle a lui tout seul, et je ne m'attendais pas à ça. Ensuite, je me suis rendu compte que quand le synopsis parle d'une "succession d'enquêtes rocambolesques", il s'agit bien d'une succession d'enquêtes. Ne connaissant absolument pas ce livre, je pensais lire une enquête qui durerait sur toute l'étendue de l'histoire, avec quelques problèmes annexes qui viendraient s'y greffer. Pas du tout. En fait, ce livre est plus une succession de nouvelles qui au final forment l'histoire de Jean-Philippe Lasser.

Une fois habituée à la forme de l'histoire, je me suis réellement prise au jeu des enquêtes. Ces dernières sont suffisamment particulières pour que j'ai décidé d'arrêter de trouver leur solution pour me contenter de suivre le fil du récit.

J'aime beaucoup que chaque nouvelle enquête commence toujours par la même phrase (ou presque). Notre détective est tranquillement en train de boire un verre et là les emmerdes arrivent. Parce que qui dit enquête pour Lasser, dit dieu qui vient le voir. Et qui dit dieu dit emmerdes. Qu'ils sont cons les dieux...

L'univers est plutôt pas mal, même si je n'accroche pas avec la Gaule. Les pharaons en Egypte au XXe siècle, les dieux grecs, l'empire romain... cela ne me dérange pas. Mais la Gaule, je sais pas... ça ne passe pas.

Quoi qu'il en soit, ce livre est assez génial. Il se lit facilement et j'ai bien rigolé. Les personnages qu'on y croisent sont sont tous différents, et surtout Lasser n'est pas un super détective. Non, sérieusement, heureusement qu'il est bien entouré et qu'il a de bons indics, parce que sinon je ne donnerais pas cher de sa peau.

Surtout, Lasser c'est le mec tranquille qui veut juste gagner de quoi payer sa chambre d'hôtel, ses repas et son whisky. Le travail c'est bien, mais il préfère sauver ses fesses que réussir une affaire. Le problème avec les dieux, c'est qu'il est (très) risqué de laisser tomber une affaire (et d'ailleurs parfois c'est en même temps dangereux de la continuer, alors imaginez un peu les ennuis de ce pauvre Jean-Philippe).

Les personnages que je retiens :

- Jean-Philippe Lasser : ce n'est pas un détective exceptionnel. Il sait se faire de bonnes relations, et il bénéficie d'une sacré chance. Depuis sa première enquête pour Isis, il s'est mis dans un beau pétrin.

- Fazimel : employée de l'hôtel où loge Lasser, elle lui sert de secrétaire. Elle est assez efficace lorsqu'il s'agit de sortir des informations de la presse. Heureusement qu'elle est là !

- Ouabou : c'est un chat que Sekhmet confie à Lasser parce qu'il veut savoir ce que c'est que d'être un détective. J'aime bien Ouabou, même si je comprends parfaitement pourquoi il tape sur les nerfs de Lasser. C'est un chat qui parle et qui est assez particulier.

- Seth : je crois que c'est le dieu le plus con et le plus dangereux pour Lasser. C'est un crétin qui est toujours mêlé a une affaire louche dès que l'occasion lui en est donnée.

Il y a d'autres personnages, mais je ne me vois pas tous les énumérer. Je pourrais parler d'Isis et de Sekhmet, d'Osiris et de Sobek, mais que dire de plus sinon que ce sont tous des dieux avec des caractères bien à eux ? Je sais, cela n'en dit pas grand chose mais si j’approfondis je me sais capable d'en dire trop par rapport à l'histoire.

Il y a aussi quelques personnages secondaires, mais là encore je crois qu'il vaut mieux les découvrir au fil de la lecture.

Bref, pour conclure sur Lasser, un privé sur le Nil, je peux dire que c'est une belle découverte. Drôle et sans prise de tête. Il faut simplement le laisser porter par le cours du récit.