Un privé sur le Nil

03.05.2016

Sans Farine s'embarque sur le Nil


C’est une riche idée d’avoir su mélanger les Dieux d’Égypte aux pétarades des automobiles. Les deux univers s’imbriquent très bien.

Imaginez. Vous êtes en Egypte, vous sirotez votre whisky sec paisiblement attablé à la terrasse d’un bistrot et là… Isis débarque, belle, dangereuse, irritable et déterminée. Elle élimine quelques importuns surpris à lorgner sur son décolleté et s’assoit en face de vous pour vous proposer une mission. Inutile de préciser que vous n’avez pas vraiment le choix.

Voilà le quotidien de Lasser, détective privé constamment sollicité pour régler les affaires des Dieux. Confronté à sa Némésis, Seth (en mode gangster), il va s’acharner à trouver des solutions aux divinités capricieuses, afin de ne pas finir rôti par un coup de foudre sacrée.

J’ai bien aimé ce premier tome, constitué de petites historiettes sans lien direct. J’ai apprécié de suivre les aventures (et surtout mésaventures, faut être honnête) de Lasser qui fait un peu office de James Bond inversé ( ce séducteur dans l’âme est un peu le pigeon de ces demoiselles…).

J’ai particulièrement apprécié comment les auteurs ont incorporé les Dieux dans notre monde, sans céder aux stéréotypes. Nous ne sommes pas dans l’Antiquité mais au beau milieu des années 30. C’est une riche idée d’avoir su mélanger les Dieux d’Égypte aux pétarades des automobiles. Les deux univers s’imbriquent très bien. C’est assez drôle. On voit en filigrane les relations entre les Dieux de différents pays. A chaque cosmologie son pré carré !

Je n’ai pas non plus été totalement emballée par le livre car le côté historiettes, avec plusieurs petites enquêtes, ne permet pas de plonger dans une intrigue très poussée. Néanmoins, ça se lit très bien, c’est agréable, drôle. Il parait que les tomes suivants proposent des enquêtes plus profondes, et ressemblent plus à des romans qu’à une succession de nouvelles dans le même univers. à lire donc !