Trahisons en terres celtes

11.09.2019

Littévasion part en terres celtes


Et si je regrette de voir les aventures de notre détective s’arrêter là, je trouve que l’ouverture sur laquelle elles s’achèvent n’est pas désagréable. Du reste, il a bien mérité un peu de repos et de répit !

Voici le dernier tome de la série, laquelle se clôt par un retour aux sources. Retournant en Gaule alors qu’il n’en a absolument pas envie, Lasser solde ses comptes avec son passé, ce qui ne va pas sans douleur. Heureusement, il peut compter sur ses amis, des alliés fidèles, et un héritage familial qu’il n’avait jamais envisagé
Cette fois, son enquête prend des proportions planétaires car toutes les formes de vie à la surface de la Terre sont menacées, y compris les dieux ! Les auteurs ont choisi de nous dépeindre une Gaule que les Romains ne sont pas parvenus à conquérir, si bien que les croyances celtes sont bien vivaces, de même que les modes de vie et la culture. Pas de romanisation, de christianisation, et les druides ont évolué avec leur temps en se mettant à l’écrit, exception faite pour tout ce qui tient à l’ésotérisme.
Dans ce contexte, nos deux auteurs s’amusent avec la matière de Bretagne, puisque nous voyons intervenir un certain nombre de personnages légendaires (je vous en laisse la surprise) ;-), des lieux (Brocéliande, Avalon…), tout en glissant des références plus modernes comme Voyage au centre de la Terre ou Le monde perdu

Comme toujours, l’intrigue est soignée, retorse à souhaits, et les rebondissements nombreux, autant que les péripéties. On se laisse mener par le bout du nez avec plaisir, le livre est difficile à lâcher, et le rythme ne se relâche pas. Ce qui est également très intéressant, c’est d’observer l’évolution personnelle de Lasser, non seulement au cours de ce volume, mais aussi depuis le début de la série. On mesure ainsi le chemin parcouru, combien il s’est enrichi intérieurement, et combien la résilience a fait son œuvre. Il n’a pas cessé d’évoluer, et si le coup de pouce a été l’intervention divine d’Isis au départ, ensuite ce sont les amis qu’il s’est fait et le réseau qu’il s’est créé qui lui ont permis d’avancer, de grandir. J’ai beaucoup apprécié cet aspect positif des choses. Et si je regrette de voir les aventures de notre détective s’arrêter là, je trouve que l’ouverture sur laquelle elles s’achèvent n’est pas désagréable. Du reste, il a bien mérité un peu de repos et de répit !

Bref, j’ai adoré ce dernier tome, tout aussi original que les précédents, et s’il clôt une série que j’ai beaucoup appréciée dès ses débuts, je ne conçois aucune amertume à l’idée qu’elle soit terminée, peut-être parce que les auteurs eux-mêmes n’excluent pas de remettre Lasser au travail ultérieurement