Un privé sur le Nil

04.03.2013

L'avis de Sylphe


Dans une ambiance années 30 qui m’a rappelé celle de Magie Brute, on découvre un monde où les dieux vivent parmi nous, se querellent et où les humains tentent tant bien que mal d’éviter leurs foudres. Et on s’amuse beaucoup.

Commençons par poser tout de suite quelques jalons. Je suis une grande fan des dossiers Dresden. Lorsque j’ai appris que la série ne serait plus publiée en France j’ai poussé des hurlements d’horreur et je me suis décidée à l’acheter en anglais. Je ne pensais pas trouver quelque chose d’aussi pêchu, d’aussi drôle et décalé dans le microcosme francophone. Ensuite je suis tombée sur Lasser.

Je possède un privé sur le Nil depuis un certain temps (en fait depuis sa sortie). Je n’avais pas eu le temps de lui accorder l’attention qu’il méritait jusqu’à hier.

Commençons par remarquer que la couverture, jolie et remarquablement adaptée, est une nouvelle fois de Ronan Toulhouat.

Intéressons-nous ensuite à ce que contient le livre. Une série de nouvelles organisée de manière chronologique qui nous présente la vie de Jean-Philippe Lasser, détective privé malchanceux qui a horreur des Dieux mais se retrouve toujours à devoir travailler pour eux d’une manière ou d’une autre. De la raison de son déménagement en Egypte à ses divers travaux pour les diverses divinités, majeures ou mineures, qui peuplent le pays, Lasser nous raconte avec humour et un certain fatalisme son destin dans un monde où les anciens panthéons existent toujours et perturbent la vie de leurs fidèles par leurs comportements puérils et superficiels.

Au départ un peu déconcertée par le style d’écriture que je jugeais trop minimaliste, je n’ai pas tardé à comprendre qu’il s’agissait pour les deux auteurs de se montrer le plus fidèle possible à leur personnage. Ce style facilite l’immersion, donne une véritable identité au récit, autant que sa galerie de personnages originaux et drôles ou leurs histoires improbables. Dans une ambiance années 30 qui m’a rappelé celle de Magie Brute, on découvre un monde où les dieux vivent parmi nous, se querellent et où les humains tentent tant bien que mal d’éviter leurs foudres. Et on s’amuse beaucoup.

Note :

20/20. J’ai littéralement adoré Lasser et je n’ai qu’une hâte découvrir le tome 2.