Mariage à l’Egyptienne

14.06.2013

L'avis de Nevertwhere


Sans grande surprise donc, ce Mariage à l'égyptienne se révèle tout aussi plaisant à lire que Un privé sur le Nil. Le côté multiples enquêtes m'a un peu manqué, mais cela est parfaitement compensé par la densité de l'unique intrigue, et l'univers toujours aussi délicieux.
Il était assez logique, après avoir adoré le premier tome, que je continue mon voyage dans l'univers délirant de Lasser détective des dieux avec le deuxième volet de ses aventures, Mariage à l'égyptienne.
 
D'autant plus qu'entre temps les Imaginales sont passées par là, si bien que je regarde certains personnages d'un œil nouveau, notamment une certaine Fazimel... J'en aurais presque envie de relire le premier tome pour mieux m'amuser des références glissées ici et là, c'est dire !
 
Avec Mariage à l'égyptienne, nous retrouvons notre ami Lasser sur l'affaire du siècle, puisque Isis lui confie la lourde tâche de retrouver Aglaé, fille de Zeus et future épouse d'Horus, qui a disparu sans autre forme d'explication quelques jours avant son mariage.
 
Cette enquête étant loin d'être une sinécure, Lasser n'aura que trop besoin de tous ses amis pour la mener à bien ! C'est donc tout le casting du premier livre qui pointe son nez au court de l'ouvrage, parfois d'une manière plus qu'inattendue d'ailleurs...
 
De façon assez surprenante, j'ai trouvé cette nouvelle aventure de Lasser moins drôle que ses précédentes. Bien sûr on retrouve de nombreux détails m'ont fait sourire à la lecture, mais le ton m'a semblé globalement plus sérieux. J'ai même relevé moins de clins d'oeil et références, mais il est tout à fait possible que je n'y ai guère prêté attention, happée que j'étais par l'histoire.
 
L'intrigue prend plus de temps à se développer, les rebondissements se multiplient avec des passages de haute volée, et Lasser évolue au fil de l'histoire,touchant à un moment le fond pour mieux remonter la pente ensuite. J'ai été plus qu'agréablement surprise de trouver sous le ton prétendument léger autant de travail sur le personnage qui se révèle plus qu'un détective cliché.
 
En parallèle, on continue à visiter cette délicieuse Egypte uchronique des années 1930 où les dieux marchent au milieu des hommes, et peu à peu les auteurs étendent leur univers aux mythologies limitrophes (Mésopotamie, Grèce antique) avec toujours la même méticulosité documentaire qui fait plaisir à lire. Comme quoi on peut faire du divertissement sans rogner sur la cohérence !
 
Sans grande surprise donc, ce Mariage à l'égyptienne se révèle tout aussi plaisant à lire que Un privé sur le Nil. Le côté multiples enquêtes m'a un peu manqué, mais cela est parfaitement compensé par la densité de l'unique intrigue, et l'univers toujours aussi délicieux. Je suis donc bien contente de savoir qu'un troisième tome est prévu pour l'année prochaine !