Mystère en Atlantide

15.04.2014

Les coups de cœur de Jean-Luc Rivera - Avril 2014


la magie des dieux et des auteurs opère à nouveau, il n’y a plus qu’à se laisser transporter dans le monde extraordinaire de Lasser.

Lasser Mystère en Atlantide de Sylvie Miller et Philippe Ward
Ceux d’entre vous qui ont lu mes précédents coups de coeur pour les enquêtes de Lasser, le détective privé des dieux (décembre 2012 et mars 2013), savent mon enthousiasme pour ces aventures : Sylvie Miller et Philippe Ward viennent de remettre cela avec une nouvelle enquête, "Lasser Mystère en Atlantide" (toujours chez Critic). L’humour qui faisait le charme des deux premiers volumes est toujours là mais le ton général est un peu plus grave, à l’image de la situation dans laquelle se trouve Lasser : Zeus, avec l’accord d’Isis dont Jean-Philippe est le détective attitré, vient de lui confier une enquête. Et quelle enquête ! L’Atlantide a disparu - cela on le savait depuis quelques milliers d’années - mais Zeus s’est souvenu qu’il possédait un disque d’orichalque gravé et qu’une partie du royaume englouti avait survécu, caché aux yeux du monde et surtout des dieux. Or le découvrir et y construire un temple signifie de nouveaux fidèles et donc plus de puissance, un avantage pour n’importe quel dieu y compris pour le maître de l’Olympe. Résultat : Lasser, sous peine de représailles terribles, doit impérativement retrouver l’Atlantide pour Zeus et, en même temps, servir d’informateur à Isis qui aimerait bien avoir aussi un temple là-bas, sans parler de Poséidon, ancien dieu de l’Atlantide, qui souhaite retrouver cette terre perdue et veut donc aussi charger Lasser d’enquêter pour son propre compte... Une fois de plus Lasser va devoir finement manoeuvrer pour essayer de satisfaire tout le monde. Son enquête va le mener d’Egypte en Crète et en Phénicie et plus loin encore, avec l’assistance du fidèle Ouabou, le chat divin, et d’Amr le djinn, plus cet étrange archéologue crétois, monomaniaque de l’Atlantide, Anta Mirakis, lui faisant rencontrer Thésée que tout le monde croit mort et Ukkatel, demi-dieu phénicien reconverti dans le commerce comme tout bon Phénicien qui se respecte. Ce périple confirmera à Lasser qu’il n’est guère ami avec l’eau, même lorsqu’il navigue dessus car sujet au mal de mer - il faut dire que les tempêtes suscitées par Poséidon n’aident guère -, mais il se révélera aussi fin manoeuvrier des dieux et demi-dieux que dans ses enquêtes précédentes, jusqu’à une conclusion aussi satisfaisante pour les protagonistes que pour le lecteur. Une fois de plus, je ne peux que vous suggérer de vous installer confortablement, une bouteille de retsiné à portée de la main : une faible odeur de Kyphi apparaît alors, la luminosité augmente - bleutée cette fois-ci -, la magie des dieux et des auteurs opère à nouveau, il n’y a plus qu’à se laisser transporter dans le monde extraordinaire de Lasser.